L’échantillon interrégimes de retraités (EIR), réalisé tous les quatre ans par la DREES, est un rapprochement de données administratives issues majoritairement des régimes de retraite français. Il permet de reconstituer le montant global des pensions de retraite pour un échantillon d’individus. La vague 2020 de l’enquête contient des informations individuelles sur environ 1,5 millions de retraités représentatifs de l’ensemble des bénéficiaires d’une pension d’un régime de retraite obligatoire français.
Les tableaux illustrent les différences des assurés en fonction de leur région de résidence, de leur lieu de naissance (en France ou à l’étranger), de leurs conditions de liquidation (carrières longues, décote, surcote, taux plein, etc.), ou encore le fait de percevoir ou non un minimum de pension, le minimum vieillesse, un taux réduit ou encore une exonération de CSG. Pour chaque catégorie, les effectifs de retraités correspondants sont fournis, ainsi que les montants moyens de pensions, les conditions de liquidation (âge, taux, motif), le bénéfice des minima de pension ou du minimum vieillesse, etc. La distinction entre hommes et femmes est systématiquement fournie.
Les données mises en ligne montrent notamment que, fin 2020, parmi l’ensemble des retraités, 6,4 millions sont partis à l’âge légal minimal de départ à la retraite (AOD), tandis que 2,0 millions sont partis à l’âge d’annulation automatique de la décote (AAD). En comparaison des premiers, les seconds sont davantage des femmes (75 % contre 56 %) et des bénéficiaires du minimum de pension dans leur régime de retraite principal (68 % contre 26 %). Ils ont moins souvent validé une carrière complète (13 % contre 69 %) et la durée qu’ils ont validé pour leur retraite est, en moyenne, nettement plus courte (26 années contre 40 années). De plus, cette durée correspond plus fréquemment à des durées validées mais non cotisées, c’est-à-dire acquise au titre d’un régime de solidarité (période de chômage, d’invalidité, congés pour l’éducation des enfants, trimestres validés accordés au titre des enfants) ; l’écart observé pour les durées effectivement cotisées, c’est-à-dire au titre des périodes d’emploi, est plus grand : 19 années pour les personnes parties à la retraite à l’AAD contre 32 années pour celles parties à l’AOD.
Pour plus d’informations :
- Les retraités et les retraites – Édition 2024 - ouvrage collectif, Collection Panoramas de la DREES - Social, DREES, octobre 2024.