Interruptions volontaires de grossesse : la baisse des taux de recours se poursuit chez les plus jeunes en 2021

Études et résultats

N° 1241

Paru le 27/09/2022

Annick Vilain, avec la collaboration de Jeanne Fresson et Sylvie Rey (DREES)
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude sur le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) réalisés en 2021 et le compare à la situation en 2020 dans un contexte de crise sanitaire, et aux évolutions par rapport aux années précédentes. Cette publication annuelle fait un état des lieux sur les IVG au regard de l’âge des femmes, de leur âge gestationnel au moment de l’IVG, de leur département de résidence, de la méthode utilisée et du lieu de survenue de l’IVG.


Le nombre d’IVG demeure au niveau mesuré en 2020, sans retrouver le niveau de 2019
En 2021, 223 300 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été enregistrées en France, soit un volume stable par rapport à 2020. En 2020 on comptait 11 000 IVG de moins que l’année précédente du fait de la situation sanitaire, avec une baisse très concentrée sur les conceptions lors de la période du confinement de mars à mai 2020. Le taux de recours à l’IVG se maintient à 14,9 pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans en 2021 contre 15,6 ‰ en 2019.

Le recours continue à décroître parmi les plus jeunes femmes
C’est parmi les femmes âgées de 20 à 29 ans que les IVG restent les plus fréquentes : le taux de recours s’élève à 24,8 ‰ parmi les jeunes femmes âgées de 20-24 ans et atteint 27,2 ‰ pour celles âgées de 25-29 ans. En 2021, les taux de recours diminuent pour toutes les femmes âgées de moins de 30 ans, tandis qu’ils augmentent légèrement pour celles de 30 ans ou plus.

Les disparités territoriales s’accentuent, avec une baisse du taux de recours en France métropolitaine et une progression dans les DROM, hors Mayotte
Les taux de recours varient du simple au triple selon les régions. En France métropolitaine, ils varient de 11,3 IVG pour 1 000 femmes en Pays de la Loire à 21,8 IVG pour 1 000 femmes en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans les DROM hors Mayotte, les taux restés quasiment stables entre 2019 et 2020, reprennent leur progression entre 2020 et 2021, passant en moyenne de 28,4 ‰ à 29,5 ‰.

Le nombre d’IVG réalisées dans les établissements de santé, en nette baisse entre 2019 et 2020, continue   de décroître
Très marquée à partir de mai 2020, la baisse du nombre des IVG réalisées dans les établissements de santé s’est poursuivie (146 700 en 2021, contre 154 200 en 2020 et 171 000 en 2019), tandis que les IVG hors établissements continuent leur progression (76 600 en 2021 contre 62 100 en 2019). 76 % du total des IVG sont médicamenteuses, qu’elles soient réalisées en établissement ou non.

À l’hôpital, la moitié des IVG sont réalisées avant huit semaines d’aménorrhée
Parmi les IVG médicamenteuses, qui représentent les deux tiers des IVG dans les établissements de santé, 76 % sont réalisées à moins de huit semaines d’aménorrhée (SA). C’est le cas de 20 % des IVG instrumentales, tandis que 18 % sont pratiquées à partir de douze semaines d’aménorrhée.

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