Le veuvage précoce : un bouleversement conjugal, familial et matériel

Études et résultats

N° 806

Paru le 03/07/2012

Marie Volhuer

Résumé

Les personnes ayant perdu leur conjoint avant l’âge de 55 ans sont relativement mal connues, car peu de sources permettent de les étudier. Cependant, l’enquête Étude des relations familiales et intergénérationnelles (ERFI) permet d’appréhender ce phénomène : les veufs précoces sont ici les personnes ayant perdu leur conjoint, marié ou concubin, avant 55 ans et ce, même s’ils se sont remariés depuis.

Le veuvage précoce concerne davantage les femmes et les milieux sociaux modestes, et survient en moyenne à l’âge de 41 ans. Les revenus d’activité des veufs précoces sont inférieurs à la moyenne, mais ils perçoivent plus souvent des prestations sociales.

La précocité du veuvage produit un double effet. D’une part, les veufs précoces ont encore très souvent des enfants à charge au décès de leur conjoint et, pour trois quarts d’entre eux, ce veuvage est synonyme de famille monoparentale. D’autre part, leur âge relativement jeune leur permet de retrouver plus souvent un conjoint par rapport aux veuvages plus tardifs : quatre veufs précoces sur dix forment une nouvelle union dans les dix années suivant la perte du conjoint.

Plus le veuf est jeune à la perte du conjoint et plus la probabilité qu’il se remette en couple est élevée. Par ailleurs, les hommes forment une nouvelle union plus souvent et plus rapidement que les femmes.

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