Le traitement invasif des maladies coronariennes

Études et résultats

N° 289

Paru le 01/02/2004

Philippe OBERLIN, Marie-Claude MOUQUET, Thierry FOLLIGUET

Résumé

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité en France avec, en 1999, 164 900 décès soit près de 31 % de l'ensemble des décès. Parmi elles, les maladies des artères coronaires ont été responsables la même année d'un peu plus de 45 000 décès.

En 2001, ces maladies coronariennes ont motivé 298 000 hospitalisations en France métropolitaine. Elles concernent majoritairement les hommes (71 % des hospitalisés), les hospitalisations les plus fréquentes ayant lieu entre 75 et 84 ans pour les hommes comme pour les femmes.

Parmi ces hospitalisations, un tiers, soit 116 600 séjours, ont donné lieu a un traitement invasif, traitement chirurgical ou dilatation percutanée. Ces interventions ont été multipliées par plus de deux depuis 1993 en raison du triplement du taux de recours aux dilatations percutanées.

Les établissements sous dotation globale (publics ou privés) sont majoritaires dans le traitement invasif des sténoses coronaires, alors qu'ils sont minoritaires pour l'ensemble des autres actes chirurgicaux ou invasifs. Ils ont réalisé, en 2001, plus de la moitié des traitements percutanés et près des deux tiers des traitements chirurgicaux. Le recours à l'hospitalisation pour maladies coronariennes donne lieu à des disparités géographiques importantes, étant près de trois fois plus élevé en Corse que dans les Pays de la Loire. Parmi ces séjours, la part de ceux qui ont donné lieu à un traitement invasif varie de 25 % dans le Limousin à 43 % en Île-de-France. Ce traitement invasif est chirurgical dans 11 % des cas en Corse contre 38 % dans le Limousin. Cette grande hétérogénéité des recours et des pratiques semble largement liée aux caractéristiques de l'offre de soins, et moins à l'incidence respective des maladies coronariennes dans chacune des régions.

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