En mai 2020, 4,5 % de la population vivant en France métropolitaine a développé des anticorps contre le SARS-CoV-2

Études et résultats

N° 1167

Paru le 09/10/2020

DREES - INSERM

Résumé

L’enquête EpiCoV a été élaborée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et la DREES, en collaboration avec Santé publique France et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Cette enquête, réalisée auprès d’un échantillon représentatif de la population, est la seule qui permet d’estimer la diffusion de l’épidémie à un niveau national et départemental et les facteurs notamment liés aux conditions de vie associés à l’exposition au virus. Elle permet également d’étudier les répercussions du confinement et de l’épidémie sur la population.
D’après cette enquête, la séroprévalence du SARS-CoV-2, c’est-à-dire la proportion de personnes avec des anticorps contre le virus, estimée à partir de prélèvements réalisés au décours du confinement, en mai 2020, s’élève à 4,5 % en France métropolitaine parmi les personnes âgées de 15 ans ou plus. La séroprévalence est la plus élevée à Paris (9,0 %), dans les départements de la petite couronne (9,5 %) et le Haut-Rhin (10,8 %).

Le fait de vivre dans une commune à forte densité urbaine, d’exercer une profession dans le domaine du soin ou de vivre avec un nombre élevé de personnes dans le même logement sont associés à un risque plus élevé d’avoir un test positif. Indépendamment de ces facteurs, la proportion de tests positifs est également plus élevée lorsqu’un membre du ménage a présenté des symptômes ou a été testé positivement pour le SARS-CoV-2, montrant également le rôle de la contamination intrafoyer dans la circulation du virus. La séroprévalence est plus élevée parmi la tranche d’âge des 30-49 ans et aux extrêmes de la distribution des niveaux de vie. Elle est également plus élevée chez les personnes immigrées nées hors de l’Europe que chez les personnes non immigrées. Cela s’explique par les conditions de vie moins favorables dans lesquelles une partie d’entre elles vivent, car cette différence disparaît lorsqu’on prend en compte les conditions de vie socio-économiques.

 

In May 2020, 4.5% of the population of metropolitan France had developed antibodies against SARS-CoV-2 - The first results of the EpiCov national survey


According to the results of the EpiCov national survey, which was carried out on a representative sample of the population, seroprevalence of SARS-CoV-2 (meaning the proportion of individuals with antibodies against the virus, calculated from samples taken during lockdown in May 2020) is measured at 4.5% in metropolitan France for persons aged 15 and over. Seroprevalence is highest in Paris (9.0%), in the petite couronne suburban departments (9.5%) and in Haut-Rhin (10.8%).

Living in a densely populated urban area, working in the care sector, or living with a high number of people in the same household are factors associated with a higher risk of testing positive. Regardless of these factors, the proportion of positive tests is also higher when a member of the household has shown symptoms or has been tested positive for SARS-CoV-2, which also demonstrates the role of intra-household contamination in spreading the virus. Seroprevalence is more elevated in the 30-49 age group and for those facing extreme living conditions. It is also higher among immigrants born outside of Europe than among non-immigrants. This can be explained by the less favourable living conditions in which some of these individuals live, as this difference becomes irrelevant once socio-economic living conditions are taken into account.

Pour en savoir plus

Nous contacter