Début août, huit fois moins de tests positifs et onze fois moins d’entrées en soins critiques parmi les personnes complètement vaccinées par rapport aux non-vaccinées

Paru le 20/08/2021

Résumé

Dans le cadre de sa mission d’appui à la gestion de la crise sanitaire, la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) exploite les données pseudonymisées issues des trois principales bases de données sur la crise Covid-19 : SI-VIC (hospitalisation), SI-DEP (dépistage) et VAC-SI (vaccination). La DREES réalise des croisements entre ces bases, afin notamment de réaliser un suivi selon le statut vaccinal des personnes testées positives au Covid-19 et des personnes hospitalisées. Ce suivi fait désormais l’objet d’une publication chaque semaine. Les résultats nationaux de cette édition sont enrichis de déclinaisons territoriales. Les fichiers bruts avec ces données sont accessibles sur le site de la DREES, rubrique Open Data.

 

Cette note a fait l'objet d'une révision le 29/10/21 : la consulter.

Entre le 2 et le 8 août, le nombre de tests RT-PCR positifs pour 100 000 habitants non vaccinés s’élève à près de 400, alors qu’il n’est que d’un peu plus de 50 pour 100 000 habitants vaccinés. À taille de population comparable, le taux de tests RT-PCR positifs est donc près de 8 fois plus faible pour les personnes complètement vaccinées.

Sur la base des patients entrés à l’hôpital entre le 2 et le 8 août dont un test positif a pu être identifié dans SI-DEP, 84 % des admissions en soins critiques et 76 % des admissions en hospitalisation conventionnelle sont le fait de personnes non-vaccinées, tandis que les patients complètement vaccinés représentent respectivement 9 % des admissions en soins critiques et 17 % des admissions en hospitalisation conventionnelle. Rappelons qu’à cette date, en population générale, la part des personnes non vaccinées est de 38 % et celle des personnes complètement vaccinées de 47 %.

Entre le 2 et le 8 août, la hausse des entrées hospitalières en soins critiques comme en hospitalisation conventionnelle, est essentiellement portée par les personnes non vaccinées. En rapportant les effectifs à la population de chaque statut vaccinal, les entrées en soins critiques s’élèvent à 27 patients pour 1 million de non-vaccinés et 2,4 patients pour 1 million de complètement vaccinés. Ainsi à taille de population comparable, il y a 11 fois plus d’entrées en soins critiques parmi les non-vaccinés que parmi les complètement vaccinés.

Concernant les entrées en hospitalisation conventionnelle, elles s’élèvent à 82 patients pour 1 million de personnes non vaccinées et 14 patients pour 1 million de personnes complètement vaccinées.  

Les entrées en soins critiques de personnes non vaccinées ont atteint des niveaux particulièrement élevés dans les Outre-Mer et dans les régions du littoral méditerranéen. En effet, début août, ce sont les régions bordant la Méditerranée (Corse, Occitanie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur) et d’Outre-Mer (Martinique et Réunion notamment) qui connaissent les taux d’entrées en soins critiques pour 1 million de personnes non vaccinées les plus élevés.

Consulter les données : Covid-19 : résultats nationaux issus des appariements entre SI-VIC, SI-DEP et VAC-SI

Consulter les données : Covid-19 : résultats régionaux issus des appariements entre SI-VIC, SI-DEP et VAC-SI

Méthodologie


Dans le cadre de sa mission d’appui à la gestion de la crise sanitaire, la DREES apparie, sur la base d’un identifiant pseudonymisé commun, les trois bases suivantes :

  • SI-VIC, système d'information d'identification unique des victimes, base de données sur les hospitalisations conventionnelles ou en soins critiques (réanimation, soins intensifs et soins continus) de patients hospitalisés pour ou positifs au test Covid-19,
  • SI-DEP, système d’information sur le dépistage populationnel, base de données sur les résultats des tests Covid-19,
  • VAC-SI, système d’information Vaccin Covid, base de données sur les vaccinations Covid-19.

Les croisements de ces bases permettent de mieux connaître la situation épidémique et d’éclairer les décisions de politique publique. En particulier, les appariements sont nécessaires pour identifier la part de patients hospitalisés qui sont vaccinés et/ou porteurs d’un variant ou d’une mutation particulière.

Dans chacune des trois bases, lors de leur constitution et avant transmission à la DREES, les seules informations sur le nom, prénom et date de naissance de personnes hospitalisées, testées ou vaccinées servent à la constitution d’un pseudonyme, chaîne de caractères non signifiante identifiant de façon unique chaque personne. Ces informations nominatives sont ensuite supprimées des bases avant qu’elles soient transmises à la DREES pour exploitation statistique. Seul le pseudonyme est transmis. Construit suivant le même algorithme dans les trois bases, le pseudonyme permet d’apparier les observations concernant les tests, les hospitalisations et les vaccinations.

 

Pour en savoir plus

Historique