Santé, famille, protection sociale, exclusion : les opinions des Français de 2000 à 2002

Études et résultats

N° 223

Paru le 01/03/2003

Pierre BOISSELOT

Résumé

Selon les trois vagues de l'enquête barométrique menée sous l'égide de la DREES entre 2000 et 2002, les Français estiment que l'état de santé de la population s'améliore et continuera de s'améliorer à l'avenir. Toutefois, certaines catégories (femmes, chômeurs...) se montrent moins optimistes. Des clivages s'expriment en outre sur les attitudes jugées nécessaires pour rester en bonne santé : les femmes citent plus souvent que les hommes la nécessité de ne pas fumer, ne pas boire et de surveiller son alimentation. Les personnes de plus de 65 ans sont plus attentives au risque tabagique que les jeunes de 18 à 24 ans. Les exigences en matière de prévention et d'information se renforcent dans tous les segments de la société, ainsi que la volonté de préserver le système de santé, notamment en améliorant la façon dont il est géré.

Une proportion croissante de Français souhaitent une prise en charge publique de la dépendance. Ils s'opposent néanmoins, selon leur âge ou leur catégorie socioprofessionnelle, sur les conditions d'attribution d'une aide et le mode d'accueil à privilégier.

Une majorité relative souhaite que l'aide aux familles concerne surtout les familles modestes, tandis que les aides au logement pour les jeunes sont de plus en plus souvent évoquées, notamment par les jeunes eux-mêmes.

Le RMI et les allocations de chômage ne sont pas remis en cause, mais, avec la diminution sensible du chômage du début de la période 2000-2002, davantage de personnes souhaitent que leur versement soit conditionné à des contreparties.

Enfin, même si les dépenses consacrées à la protection sociale ne sont globalement pas jugées excessives, certaines économies sont considérées comme nécessaires par la voie d'une rationalisation du système.

Sources, outils & enquêtes

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