Dépenses pré-engagées : quel poids dans le budget des ménages ?

Les dossiers de la DREES

N° 25

Paru le 28/03/2018

Michèle Lelièvre (ONPES) et Nathan Rémila (DREES)

Résumé

En les distinguant selon leur niveau de vie, il est possible de catégoriser les ménages en ménages pauvres, ménages modestes non pauvres, classes moyennes et ménages aisés. Malgré une convergence des structures de dépenses sur longue période, particulièrement concernant la part de l’alimentation, des différences persistent entre ces différentes catégories, notamment en termes de logement, de transport ou de loisirs.

 

Une partie des dépenses des ménages est dite pré-engagée, c’est-à-dire qu’elles sont engagées par contrat (assurances, loyers, remboursements d’emprunts, etc.) et difficilement renégociables à court terme. La part des dépenses pré-engagées dans le revenu disponible des ménages est d’autant plus forte que leur niveau de vie est faible : elle passe de 61 % pour les ménages pauvres à 23 % pour les ménages aisés.

En déduisant les dépenses pré-engagées du revenu disponible, on peut construire un niveau de vie arbitrable avec lequel les ménages composent pour régler leurs autres dépenses (alimentaires, habillement, etc.). Cet indicateur vise à mieux rendre compte du ressenti qu’ont les ménages de leur aisance financière que le niveau de vie « usuel ». Les inégalités apparaissent plus fortes estimées à partir du niveau de vie arbitrable plutôt qu’à partir du niveau de vie. La moitié des personnes pauvres ont un niveau de vie arbitrable inférieur à 340 euros par mois.

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