L'impact de la CMU sur la consommation individuelle de soins

Études et résultats

N° 229

Paru le 01/03/2003

Denis RAYNAUD

Résumé

Les bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU) ont eu, en 2000, des dépenses de soins supérieures de 13 % à celles des personnes non couvertes malgré une structure d'âge plus jeune. À âge et sexe équivalents, cet écart atteint 30 %, mais il s'explique principalement par un état de santé moins bon chez les bénéficiaires de la CMU, et plus particulièrement chez les anciens bénéficiaires de l'aide médicale départementale (AMD). À état de santé égal, les dépenses des bénéficiaires de la CMU apparaissent plus comparables à celles des autres assurés complémentaires, étant supérieures d'environ 14 % pour les dépenses ambulatoires mais pas significativement différentes pour les dépenses hospitalières.

Comparée à une situation sans aucune assurance complémentaire, la CMU accroît la probabilité de recourir dans l'année à l'ensemble des soins, y compris aux soins dentaires et optiques, et augmente la dépense totale de soins d'environ 20 %. La CMU permet à cet égard de limiter le renoncement aux soins pour des raisons financières dans une proportion voisine à celle observée pour les autres assurances complémentaires. À la fin 2000, les bénéficiaires de la CMU considéraient plus souvent que les non-bénéficiaires que leur état de santé s'était amélioré en une année.

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