L'évolution sur deux ans de l'aide dispensée aux personnes âgées de 60 ans et plus

Études et résultats

N° 346

Paru le 01/10/2004

Sophie BRESSÉ avec la collaboration de Nathalie DUTHEIL

Résumé

Selon l'enquête Handicap-incapacité-dépendance (HID), sur 9 300 000 personnes âgées de 60 ans ou plus en 2000, deux tiers ne recevaient aucune aide à l'époque, ni deux ans plus tard. Parmi les personnes déjà aidées en 2000, les trois quarts (1 180 000) conservent le même type d'aide en 2002.

15 % de personnes âgées de 60 ans ou plus (1 050 000) ont quant à elles commencé à recevoir une aide entre les deux périodes, en raison principalement d'une perte d'autonomie ou de son aggravation. Cette aide est essentiellement dispensée par des aidants informels, leur conjoint ou un proche (62 % des cas). Le recours à une aide mixte (professionnelle et informelle) est plus fréquent pour les 270 000 personnes qui ont commencé à souffrir de restrictions d'activité tant pour les gestes de la vie domestique (tâches ménagères, courses, etc.) que pour les actes essentiels de la vie quotidienne (se laver, se nourrir...).

Parmi les 27 % de personnes qui ont cessé d'être aidées entre 2000 et 2002 (600 000), un quart seulement de celles qui souffraient de restrictions d'activité a récupéré ses facultés. Elles bénéficiaient la plupart du temps de l'aide d'un seul aidant, le plus souvent leur conjoint, ce qui révèle une fragilité du soutien qui leur était dispensé.

Les personnes de 60 ans et plus passées d'une aide informelle à une aide mixte (plus de 150 000) ont pour leur part doublé le nombre de leurs aidants, plus de la moitié d'entre elles étant touchées par des restrictions d'activité sévères en 2002. Le besoin d'aide explique également le changement de situation des 115 000 personnes passées d'une aide professionnelle à une aide mixte.

Les personnes qui bénéficiaient en 2000 de l'aide de leurs proches et ne reçoivent plus en 2002 que l'aide de professionnels (40 000) voient au contraire le nombre des activités pour lesquelles elles étaient soutenues diminuer, sans doute pour des raisons financières, et ce malgré l'évolution de leur perte d'autonomie.

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