Les professionnelles du social 1 accompagnent au quotidien des personnes en situation de handicap, des personnes âgées, des personnes et des familles vulnérables, en situation de précarité ou de pauvreté. Elles les aident à retrouver ou à préserver leur autonomie et œuvrent à leur protection. Les données mises à disposition ce jour portent sur l’année 2022 (moyenne des années 2021/2022/2023), en France et dans les DROM (hors Mayotte). Des données de la DREES portant sur les effectifs de professionnelles du social en 2018 ont déjà été diffusées. Cependant, les données 2018 et 2022 ne sont pas comparables. En effet, l'enquête emploi a connu d'importants changements depuis 2018 et le champ des professionnelles du social prises en compte a évolué. De ce fait, certaines professions non incluses en 2018 le sont en 2022, et inversement.
Des professionnelles composées majoritairement d’aides à domicile
En 2022, 1 135 000 professionnelles du social sont en activité en France (hors Mayotte). Les aides à domicile représentent près plus de 40 % des effectifs (42 %), avec 475 000 professionnelles. Les éducatrices spécialisées, les accompagnantes d’élèves en situation de handicap (AESH) et les assistantes de service social et conseillères en économie sociale et familiales représentent chacune 10 % des effectifs, avec respectivement 123 000, 121 000 professionnelles et 117 000 professionnelles.
Près de neuf professionnelles sur dix sont des femmes
En grande majorité des femmes (86 %), les salariés exerçant une profession du social sont plus âgés que les autres salariés : elles sont âgées en moyenne de 45 ans, contre 42 ans pour les autres salariés. 40 % sont âgées de plus de 50 ans ou plus, soit dix points de plus que les autres salariés. Elles sont également moins diplômées : 15 % ont pour plus haut diplôme un diplôme de niveau bac + 3 ou supérieur, contre 31 % des autres salariés.
Les associations sont le principal employeur des professionnelles du social
En 2022, 42 % des professionnelles du social sont employées par des associations, 21 % par des entreprises privées et 15 % par des particuliers, ce qui concerne principalement les aides à domicile (33 % d’entre elles sont employées par des particuliers). 71 % des professionnelles du social sont en CDI, une proportion légèrement supérieure à celles des autres salariés (67 %), mais elles sont moins nombreuses que les autres salariés à être fonctionnaires (11 % contre 17 %).

Des emplois souvent à temps partiels, avec une faible quotité de travail
Les emplois des professionnelles du social sont plus souvent précaires que ceux des autres salariés : 45 % des professionnelles travaillent à temps partiel (contre 15 % pour les autres salariés). Cette situation concerne 75 % des aides à domicile. De plus, parmi les professionnelles du social occupant un emploi à temps partiel, elles sont 42% à avoir une quotité de travail de 50% ou moins, soit quatre points de plus les autres salariés à temps partiel. Le temps partiel n’est pas toujours un choix : 30 % des professionnelles du social à temps partiel le sont parce qu’elles n’ont pas trouvé d’emploi à temps complet, contre 23 % des autres salariés à temps partiel.
Un tiers des professionnelles du social ont des horaires variables
Les horaires des professionnelles du social sont souvent irréguliers et s’étendent sur toute la semaine, y compris en soirée et le week-end. 32 % des professionnelles du social ont des horaires variables d’une semaine sur l’autre, contre 21 % des autres salariés. Les deux tiers (66 %) ont des horaires déterminés par l’employeur, soit quatre points de plus que les autres salariés. Toutefois ce pourcentage varie selon les professions : les assistantes sociales et les conseillères en économie sociale et familiale d’une part, et les directrices et les cadres du travail social d’autre part, n’ont des horaires imposés que dans respectivement 46 % et 30 % des cas. À noter que les professionnelles du social travaillent souvent le week-end (43 % des professionnelles) et en soirée (25 %).
Pour aller plus loin :
- Morel-Jean, C. (2025, mars). Éducatrices spécialisées : un revenu salarial annuel moyen de 20 560 euros en 2021, DREES, Études et Résultats, 1330.
- Poulain, J. (2024, octobre). Aides médico-psychologiques : sept ans après l’entrée dans la profession, une sur deux a quitté le métier, DREES, Études et Résultats, 1314.
- Morel-Jean, C. (2024, septembre). Aides médico-psychologiques : un revenu salarial annuel moyen de 14 510 euros en 2021, DREES, Études et Résultats, 1309.
- Données sur les salaires de l’ensemble des professionnels du social, par profession, au niveau régional et au niveau national
- Données sur les trajectoires de carrière de l’ensemble des professionnels du social, par profession
- Des données sur les caractéristiques des professions sociales et la formation aux professions sociales, sont disponibles sur le site open data de la DREES.
- 1Nous utilisons l’accord au féminin car les professions sociales comportent une majorité de femmes