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Biologie et imagerie médicale : de premiers travaux sur la prédominance des groupes et la concentration de l'activité

Paru le 26/06/2025

Le directeur de la DREES a été chargé par les ministres des Solidarités et de la Santé de constituer une équipe dédiée à la mobilisation des données et à l’analyse économique et financière des secteurs sanitaire et médico-social. Cette équipe vise à renforcer la capacité d’évaluation des politiques publiques des ministères sociaux et à proposer des réformes concernant notamment : l’économie industrielle, en analysant les interactions entre offreurs privés de soins et régulateurs ; les stratégies financières de ces acteurs, dans un contexte où les grands opérateurs privés renforcent leurs investissements historiques (cliniques privées, Ehpad) et s’étendent à de nouveaux secteurs (biologie médicale, radiologie...).

 

De premiers éléments de diagnostic portant sur les domaines de la biologie médicale et de la radiologie viennent d’être publiés :

Les travaux entrepris par la DREES reposent sur des extractions du SNDS réalisées par la CNAM, appariées au système d’information sur les entreprises qui est en cours de construction au sein de la DREES (liasses fiscales, description des liaisons financières, etc.). Ils visent à objectiver la situation en mesurant le degré réel de concentration des secteurs de la biologie médicale et de la radiologie, ainsi que la taille, la situation économique et financière des acteurs concernés. Ces travaux décrivent pour la première fois leur adossement aux puissants marchés internes des capitaux de leurs groupes d’appartenance.

La montée en puissance des structures et contours de groupes a pour conséquence une très forte concentration de l'offre de soin. Ainsi, en 2022, la part de marché des 5 plus gros groupes, calculés pour des taux de détention « majoritaires » (supérieurs à 50%) dépasse 45% en biologie médicale, mais reste limitée à environ 7% en imagerie médicale. Pour des contours de groupes calculés au taux de 20% cependant, les parts de marché atteignent 60% en biologie médicale, et dépassent 20% en imagerie médicale. De premières analyses suggèrent que l'accès aux marchés internes de capitaux des groupes semble de nature à porter le développement des entités de biologie et d'imagerie médicales, en allégeant au moins partiellement les contraintes (financières ?) qui semblent le limiter.

 

Concentration de l’activité
dans les secteurs de la biologie et de l’imagerie médicales 

De nombreux aspects restent à documenter dans de futurs travaux, notamment : l'impact des groupes / contours de groupes et de la concentration sur le volume global de l'offre globale de soin, leur impact sur l'accessibilité territoriale aux soins, et enfin, leur impact sur la composition de l'offre de soin.

 

Un groupe de travail d’analyse économique et financière des domaines sanitaires et médico-social

Ces travaux s’inscrivent dans la réflexion menée au sein d’un groupe de travail dédié, par différentes directions des ministères sociaux, la CNAM et la Direction générale du Trésor.

L’objectif de ce groupe de travail, dont le secrétariat en est assuré par la DREES, est double :

  • améliorer la qualité des analyses ;
  • identifier et coordonner les investissements de long terme à réaliser afin d’améliorer les capacités d’analyse et de production.
     
  • Inspection générale des affaires sociales (Igas) ;
  • Direction générale de l’offre de soins (DGOS) ;
  • Direction de la sécurité sociale (DSS) ;
  • Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) ;
  • Caisse nationale de l’Assurance Maladie (CNAM) ;
  • Direction générale du Trésor (DGT).