Lutte contre l’antibiorésistance : mise à jour d’un outil de datavisualisation permettant de suivre les pratiques de prescriptions d’antibiotiques des médecins généralistes

Les antibiorésistances, au cœur des enjeux de santé publique

Le 18 novembre marque le début de la semaine mondiale de la sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens. La résistance des bactéries aux antibiotiques constitue un risque stratégique pour la santé publique en France comme en Europe et dans le monde. La DREES participe aux travaux de la Mission ministérielle de prévention des infections et de l’antibiorésistance en santé humaine (MMPIA) pour mieux suivre la pertinence des prescriptions d’antibiotiques des médecins généralistes. Dans ce cadre, un comité d’experts a élaboré une série de proxy-indicateurs de pertinence de prescription d’antibiotiques.    

Un outil de datavisualisation pour suivre les proxy-indicateurs de prescription

La DREES met à jour un outil de datavisualisation permettant d’appréhender l’usage des antibiotiques à travers 11 indicateurs indirects (proxy-indicateurs) couplés à des cibles à atteindre. Ces indicateurs, calculés sur les données du Système national des données de santé (SNDS), sont regroupés en 3 thèmes : 

• Favoriser les antibiotiques de première intention ;
• Prescrire à bon escient ;
• Éviter les prescriptions d'anti-inflammatoires en cas d'infections.

Pour chaque proxy-indicateur, chacune des deux statistiques (niveau de l’indicateur, et part de prescripteurs ayant atteint la cible) est déclinée en cible optimale / acceptable / non atteinte. Des tableaux mais aussi des graphiques par année et en évolution (2013-2023) en fonction des caractéristiques des patients (sexe, âge, ALD, ensemble des patients) sont mis à disposition. De même, l’application permet d’accéder à des cartes départementales, toujours selon les caractéristiques des patients et par année.

Des outils pour améliorer la pertinence de l’usage des antibiotiques 

Le site rappelle également certains outils mis à disposition des médecins généralistes pour les accompagner dans cette démarche de renforcement du bon usage, notamment en matière de recommandations, d’orientation du diagnostic et de communication avec les patients.