Les opinions des Français sur la pauvreté et l'exclusion au début de l'année 2004

Études et résultats

N° 357

Paru le 01/12/2004

Katia JULIENNE et Murielle MONROSE

Résumé

Cette étude - s'appuyant sur une vague d'enquêtes relatives aux opinions et attitudes des Français à l'égard de la protection sociale réalisées en 2000, 2001, 2002 et 2004 - porte spécifiquement sur l'état de l'opinion au début de l'année 2004 concernant la pauvreté et l'exclusion et sur son évolution depuis cinq ans.

 

Premières préoccupations personnelles des Français depuis 2000, la pauvreté et l'exclusion leur semblent en développement, en lien avec l'évolution de la conjoncture économique : 84 % d'entre eux partagent cette perception début 2004 contre 68 % début 2002. Ils sont aussi deux fois plus nombreux en 2004 qu'en 2002 à penser que les femmes sont plus vulnérables à ces risques.

Parmi les causes possibles de pauvreté, le manque de travail revient début 2004 au premier plan, compte tenu de la situation du marché du travail et au regard de la responsabilité individuelle. Néanmoins, les femmes, les personnes vivant dans de petites agglomérations ou en zones rurales ainsi que celles ne connaissant personne en situation de précarité professionnelle citent plus souvent cette dernière explication.

Comme les années précédentes, en 2004, les caractéristiques de la pauvreté les plus souvent évoquées sont les privations et le chômage de longue durée. Les inégalités les moins acceptées concernent désormais au premier chef l'emploi, devant celles liées à l'accès aux soins, et celles relatives aux revenus.

L'estimation du minimum de ressources nécessaire pour vivre est quant à elle en augmentation et l'existence du RMI de mieux en mieux acceptée. L'opinion selon laquelle l'attribution du RMI devrait être soumise à contreparties a toutefois tendance à se renforcer, celle-ci variant en fonction de la nature des contreparties envisagées.

Sources, outils & enquêtes

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