Les dépenses de médicaments remboursables en 2004

Études et résultats

N° 404

Paru le 01/06/2005

Élise AMAR

Résumé

Selon les données du GERS, les ventes de médicaments remboursables s'élevaient en 2004 à 16,8 milliards d'euros, soit une croissance de 6 % par rapport à l'année précédente. Cette croissance reste polarisée sur un nombre restreint de classes thérapeutiques, 24 classes sur 344 réalisant près de la moitié du chiffre d'affaires global.

 

Les dix classes ayant la plus forte contribution à la croissance en 2004 sont à l'origine de l'augmentation de 4,2 points du total des ventes de médicaments. Elles sont principalement utilisées dans le traitement des maladies cardio-vasculaires (statines, anti-agrégants plaquettaires, antagonistes de l'angiotensine II associés), des pathologies gastro-oesophagiennes (inhibiteurs de la pompe à protons), de l'asthme (stimulants bêta 2 associés à des corticoïdes inhalés), des maladies sanguines et infectieuses (facteurs de croissance, interférons alfa, autres antinéoplasiques), ainsi que de certaines maladies osseuses (biphosphonates oraux, antirhumatismaux spécifiques).

L'analyse par produit montre que le marché est principalement constitué de médicaments remboursés à 65 %, même si leur prédominance tend à se réduire. Ils représentent en 2004, 70 % des ventes de médicaments remboursables, et ont généré 72 % de la croissance d'ensemble du marché pharmaceutique.

Les génériques continuent leur progression en 2004 et renforcent ainsi leur rôle de modération du marché. La mise en place du tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) a contribué à augmenter la substitution princeps/génériques dans les groupes concernés. Néanmoins, la part de marché des génériques dans le total des ventes demeure de l'ordre de 7 %.

Les produits mis sur le marché depuis moins d'un an sont à l'origine de près d'un tiers de la croissance totale des ventes pharmaceutiques et ceux mis sur le marché depuis moins de deux ans, 83 %. Ils se concentrent dans les classes thérapeutiques les plus dynamiques. Il s'agit notamment de médicaments à statut particulier destinés à des pathologies graves, sortis récemment de la réserve hospitalière et mis sur le marché de ville à un prix élevé.

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